Semés en 2009, les deux hectares de prairie de l’université font ce mois-ci le bonheur des abeilles, des oiseaux et autres habitants des campus, jusqu'aux bipèdes…
Soucis, bleuets, marguerites, coquelicots, sauges des prés ou encore silènes penchées : voilà un échantillon des fleurs des champs qui ornent les prairies semées par l’Unistra, principalement près du pôle Api d'Illkirch, même si quelques précieux carrés champêtres ont également été aménagés à l’Esplanade. Rien que des fleurs endémiques, qui apportent un espace de nature aux jardins bien ordonnés de l’université. Tellement nature, qu’il arrive que les passants cueillent des fleurs, persuadés d’avoir affaire à une prairie sauvage. « Nous avons dû poser des panneaux pour informer les gens et leur demander de ne pas le faire, par égard pour les abeilles », explique Philippe Obrecht, responsable des espaces verts au sein de la Direction du patrimoine immobilier.
Car, avec ces prairies, l’un des objectifs de la gouvernance universitaire est de soutenir les abeilles du secteur en leur fournissant des fleurs à pollen à profusion. « C’est pourquoi nous n’avons semé que des plantes mellifères et pollinifères », ajoute Philippe Obrecht. Et l’opération semble avoir réussi : les prairies sont pleines d’insectes et d’oiseaux, qui doivent apprécier tout spécialement la pitance « bio ». En effet, tout comme l’ensemble des espaces verts de l’université, les prairies sont gérées selon le principe du « zéro phyto » : pas de désherbant chimique, mais un traitement de faux semis avant de semer (en gros, on passe plusieurs fois la fraise) et un désherbage fait à la main.
À quand un miel de l’Université de Strasbourg ?
Des ruches supplémentaires ont d’ailleurs été installées dans le jardin de l’Observatoire (qui en compte une vingtaine) et un rucher devrait être créé à Illkirch. Une négociation est en cours avec un apiculteur local. À quand le miel estampillé « Université de Strasbourg » ?
Autre avantage : ces prairies se révèlent faciles à entretenir, puisqu'elles ne nécessitent que deux fauches par an. « En fin de saison, on laisse sécher cette fauche le plus longtemps possible, afin que les graines pénètrent le sol pour préparer la saison suivante », précise Philippe Obrecht. Pourtant, la régénération naturelle n’est pas suffisante et, pour obtenir une prairie comme celle-là, il faudra semer à nouveau tous les cinq ans. Une contrainte qui n’est pas anodine, car semer ainsi coûte cher : un euro au mètre carré. Le service espaces verts réfléchit donc à la possibilité d’évoluer vers une pelouse fleurie, pour concilier le bonheur des abeilles et les contraintes budgétaires du jardinier…
Caroline Laplane
Tous les syndicats présents à l’Université de Strasbourg disposent désormais d’un espace d’« expression syndicale », accessible dès la première page de l’espace numérique de travail. Un lieu pour se présenter et faire connaître ses positions, un enjeu démocratique local, dans le contexte des élections à venir.
« C’était une revendication ancienne de certains syndicats, explique Frédéric Dehan, directeur général des services (DGS) de l’université. Nous avons longtemps réfléchi, ensemble, à la forme que cela devait prendre, et nous avons choisi ce système de pages d’expression intégrées à l’ENT. C’est comme un tableau d’affichage syndical, mais numérique donc accessible à toute la communauté universitaire. » Quatorze syndicats, regroupés en six fédérations, sont présents sur la page. Chacun d’eux anime sa propre page comme il l’entend, le Service communication s'étant occupé de la formation technique des représentants. L’ordre d’affichage des fédérations et des syndicats à l’intérieur des blocs des fédérations est aléatoire : il variera dans le temps, afin de garantir la neutralité de la présentation.
L’organisation générale des pages permet aux syndicats de mettre des documents à disposition de la communauté, de créer des liens vers les niveaux locaux ou nationaux, d’afficher des images. D'autre part, le choix a été fait d’ouvrir cette possibilité d’expression à tout syndicat constitué, présent à l’Unistra, même s’il n’est pas représenté dans les instances officielles de l’université. « Nous apprécions cette position politique, indique Odile Schneider-Mizony, l’une des représentants de Sud à l’Unistra, qui est dans ce cas de figure. En même temps, il n’est pas gravé dans le marbre que certains syndicats ne seront jamais représentés à l’Université de Strasbourg, ça peut évoluer, et assez vite. »
Une vitrine pour les syndicats
Elle salue par ailleurs l’initiative, qui « représente un geste coopératif de la gouvernance envers les syndicats et permet également à des collègues isolés dans cette grande université très numérisée, de trouver les syndicats ». Dans le même temps, elle souligne les limites du processus : « La DGS a fourni une information claire sur les limites de l’expression, au regard des risques liés à la diffamation ou aux propos injurieux par exemple, le président de l’université étant directeur de la publication, donc responsable légalement de ce qui est publié. Je le comprends, mais cela risque aussi de générer une autocensure très large qui aboutira à une expression syndicale qui manque de piquant ! »
De son côté, Christian Lenfant, secrétaire académique du SNPTES-Unsa (qui a des élus dans les trois conseils et à la CPE), insiste sur le gain qu'entraînent ces pages en termes de visibilité pour les usagers : « Nous avons pu faire la liste de nos représentants élus à tel ou tel conseil, membre de telle ou telle commission. Ainsi, si un collègue a un problème, il sait immédiatement à qui s’adresser. Le lien vers le site national est aussi très utile pour comprendre notre syndicat et ses prises de position. » Il souligne la complémentarité de ces pages avec la liste de diffusion syndicale, qui permet d’envoyer un message à tous les personnels. Son seul regret : que les pages soient hébergées sur l’ENT et non sur le site web de l’université, « plus fréquenté que l’ENT, même par les collègues ». Une affirmation qui sera peut-être démentie, avec la période électorale à venir à l'université, qui pourrait bien encourager la fréquentation des nouvelles pages syndicales.
C.L.
Deux vice-présidents, le directeur général des services, les deux directeurs généraux adjoints et vingt-huit directeurs ou chefs des services centraux et communs étaient réunis au sommet à Hohwald pour un séminaire de 24 heures, les 30 mai et 1er juin. L'objectif : faire le point sur le fonctionnement de l'encadrement supérieur au sein de l'institution et réfléchir aux moyens de l'améliorer.
« J'ai pris mes fonctions il y a un peu plus d'un an et mis en place une nouvelle organisation pour coordonner les activités opérationnelles et les projets transversaux entre les services centraux, explique Frédéric Dehan, directeur général des services de l'université. Avec Nathalie Vincent et Jean Pieri, tous deux directeurs généraux adjoints, nous avons souhaité réfléchir avec l'ensemble des directeurs et chefs de service sur cette organisation, pour la faire évoluer. D'où le séminaire. » Animé par une intervenante extérieure (Christine Schmeltz) et construit autour d'ateliers, de temps de restitution et d'échanges, le séminaire a donc lancé une réflexion active, d'une part sur la coordination transversale des projets à l'université et d'autre part sur le rôle et les activités attendus de chaque niveau hiérarchique dans l'institution.
« Prendre conscience que nous souffrons des mêmes maux »
« Le premier intérêt de ce séminaire a été de provoquer une rencontre entre les directeurs et chefs de service, dans un lieu extérieur à l'université, sur un autre mode relationnel, raconte Agnès Villanueva, responsable du Service des relations alumni. Dans la grande université de Strasbourg, la communication naturelle, interpersonnelle, est moins évidente. Or le meilleur moyen de créer une culture commune, c'est quand-même de se connaître ! » « Cette rencontre nous a permis de prendre conscience que nous souffrions des mêmes maux. J'étais étonnée de voir que nous nous sommes rejoints naturellement sur l'expression des dysfonctionnements, analyse Hélène Mangano, directrice des finances. De ce point de vue, l'effet positif est immédiat : la communication entre chefs de service est meilleure, les relations moins tendues. C'est ce que je perçois à la réunion de coordination hebdomadaire avec la DGS et le premier adjoint. »
Les principales demandes des cadres de l'université tournent autour de trois grands thèmes. Il y a d'abord une demande de clarification de la stratégie de l'établissement et de ses priorités, afin de permettre à chacun de se positionner. Le manque d'information sur certains projets gène la transversalité du travail (les grands projets interagissent forcément à un moment ou à un autre). « Nous avons demandé à avoir une visibilité stratégique globale sur l'année en cours et sur le moyen terme », précise Agnès Villanueva.
Circuit de décision et définition des rôles de chacun
Ensuite, les cadres aspirent à mieux connaître les circuits de décision de l'université. Ils ont parfois le sentiment que certaines décisions « descendent » jusqu'à eux, voire jusqu'à leurs collaborateurs, sans bien savoir comment, pourquoi et par qui elles ont été prises.
Enfin, une forte demande de définition des rôles de chacun a été exprimée : quelle ligne de partage entre chefs de service et politiques, entre chefs de service et direction générale ? « Pour ma part, j'ai pris conscience de cette difficulté de positionnement des chefs de service par rapport aux élus. Je ne pensais pas que c'était parfois aussi flou pour les uns et les autres. Il faut clarifier les rôles, sinon, ça ne peut pas marcher », explique Michel Deneken, qui participait au séminaire comme premier vice-président, et y représentait les élus avec Hugues Dreyssé, vice-président ressources humaines.
Une série de mesures concrètes a donc été décidée en clôture du séminaire : reconduction de l'expérience au moins une fois par an, en prenant un peu plus de temps (trois demi-journées au moins, voire deux jours), et création de deux groupes de travail, l'un visant à établir la liste des projets ou chantiers de l'établissement, voire leur priorisation, l'autre à définir la relation entre le politique et le fonctionnel. Enfin, un nouveau type de réunion réunissant le bureau, la DGS et l'ensemble des chefs de service à intervalles réguliers devrait être organisé. Une affaire à suivre, donc.
Caroline Laplane
La construction du Centre de biologie intégrative - Hôtel des plateformes a débuté au mois d'avril à Illkirch. Ce bâtiment devrait permettre à l'IGBMC de renforcer l'excellence de ses recherches.
Depuis début avril, grue, camions et autres engins de chantier se côtoient au Parc d'innovation d'Illkirch. La construction du Centre de biologie intégrative - Hôtel des plateformes (CBI-HdP) vient en effet de débuter. Localisé entre l'Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire (IGBMC) et l'Institut clinique de la souris (ICS), ce centre ultramoderne de 3 100 m² de surface utile hébergera des laboratoires de recherche et des plateformes technologiques recouvrant divers disciplines de la biologie structurale intégrée, notamment la microscopie électronique, l'imagerie corrélative, la diffractométrie, la production d’échantillon, la culture cellulaire, la biologie fonctionnelle, etc.
« L'objectif est de fournir un environnement technologique de pointe pour mieux appréhender le fonctionnement des systèmes biologiques, notamment en biomédecine, en intégrant des données fonctionnelles et structurales, spatiales et temporelles, à différents niveaux de résolution, de la molécule dans la cellule, à la cellule dans l’organisme entier », explique Bruno Klaholz, responsable scientifique du projet. Le CBI-HdP permettra notamment de favoriser des développements technologiques aux interfaces de ces disciplines complémentaires. « Ce projet immobilier ambitieux accueillera les infrastructures distribuées de biologie structurale intégrée au niveau national, FRISBI, et européen, Instruct », selon Dino Moras, coordinateur d'Instruct pour le nœud de Strasbourg.
« Grâce au soutien par les infrastructures et la Région Alsace, l’acquisition de nouveaux équipements de très haute technologie comme un microscope électronique de dernière génération nous permettra, grâce à une meilleure résolution, de voir et comprendre les fonctions cellulaires tels que la régulation des gènes par exemple », confie Bruno Klaholz. « Le CBI-HdP va faciliter les synergies entre les différentes plateformes et les équipes de recherche et donc enrichir les discussions scientifiques pour une recherche de plus grande envergure », ajoute Marie-Christine Poterszman de l'IGBMC. Car si les équipes de recherche seront académiques, les plateformes technologiques seront accessibles aux académiques et aux industriels. « Véritable bijou technologique, ce projet de 13,2 millions d'euros, financé par le Contrat plan État-Région 2007-2013, respectera les normes environnementales et énergétiques THPE 2005 », précisent Claude Kolb et Nicolas Bensel, responsables des opérations logistiques du site IGBMC.
La livraison du bâtiment est attendue pour mi-2013.
Floriane Andrey
Christine Gangloff-Ziegler prendra ses fonctions de présidente de l'Université de Haute-Alsace, le 18 juin 2012. Elle succède à Alain Brillard, professeur des universités, président de l’UHA de 2007 à 2012.
Lors des élections aux conseils centraux de l’UHA organisées le mardi 22 mai 2012, la liste portée conjointement par Serge Neunlist, pour le collège A (professeurs), et Christine Gangloff-Ziegler, pour le collège B (autres enseignants-chercheurs), a remporté huit sièges sur douze dans les collèges enseignants du conseil d'administration de l'UHA, soit quatre dans chaque collège.
Les membres du Conseil d’administration de l’UHA se sont ensuite réunis le 6 juin dernier, afin de procéder à l’élection du président de l’université. Deux candidats postulaient à cette fonction : Christine Gangloff-Ziegler et Pierre-Alain Muller. Christine Gangloff-Ziegler a été élue avec 11 voix, le second obtenant 8 voix sur un total de 20 voix au 3e tour de scrutin.
Trois listes principales étaient en concurrence : celles conduites par Bernard Durand, par Pierre-Alain Muller, et par le duo Serge Neunlist - Christine Gangloff-Ziegler . Voici les résultats de l'élection des membres du CA.
Collège A (professeurs et assimilés)
Le taux de participation dans le collège A atteint 90 %. La liste « Construire ensemble l'avenir » conduite par Serge Neunlist obtient quatre sièges, devant la liste « Réinventons notre université » conduite par Pierre-Alain Muller, puis la liste « Ambition, force et responsabilité » conduite par Bernard Durand, ces deux listes obtenant chacune un siège. Voici les élus :
Collège B (autres enseignants et chercheurs assimilés)
Le taux de participation dans le collège B atteint 76,4 %. La liste « Construire ensemble l'avenir » conduite par Christine Gangloff-Ziegler obtient quatre sièges. Les listes « Réinventons notre université » et « Ambition, force et responsabilité » ont obtenu chacune un siège. Voici les élus :
Collège des personnels de bibliothèques, ingénieurs, administratifs, techniques et de service
Le taux de participation dans le collège Biatss s'élève à 74,9 %. Voici les élus :
Collège usagers
Le taux de participation dans le collège usagers se monte à 11,6 %. Les élus sont :
Le 18 juin à 19h30 au Palais des fêtes de Strasbourg, Jean-Marie Lehn, prix Nobel de chimie en 1987, et Jules Hoffmann, prix de Nobel de médecine et physiologie en 2011, débattront publiquement autour de la thématique : « Par-delà les frontières, la science ».
Quelles limites pour la science, où se situe la frontière entre recherche et enseignement, entre science et société, entre science et territoire ? Autant de questions auxquelles les deux prix Nobel en activité à l’Université de Strasbourg tenteront d’apporter des réponses pour le public, en présence de différents animateurs et de grands témoins du monde universitaire, politique, de la société civile, etc.
• 19 licences professionnelles (LP)
déclinées en plus de 30 spécialités
• 1 032 étudiants sont inscrits en LP
soit 2,4% des effectifs de l'Unistra
Envoyez votre info à lactu@unistra.fr avant le mercredi 27 juin midi pour une parution le vendredi 29 juin 2012. Attention : dernier numéro de l'année 2011/2012 !
Consultez les dates des prochains numéros.